Faites Noël sans moi ! | Article Les Français.press
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Les fêtes de fin d’année … un moment de réunion familiale attendu, parfois redouté mais qui fait souvent office de repère. Ce qui se fait durant un noël a tendance à se répéter et venir prendre la même forme que l’année passée. Il s’agirait d’une dynamique de temps où l’on viendrait injecter les mêmes choses, au même endroit et ce de manière répétée.
Mais en l’année 2020, la situation sanitaire a une fonction perturbatrice dans nos modes de fonctionnement ritualisés. Si certains expatriés ont pu, ou pris, le risque de rentrer en France pour les fêtes, d’autres n’en ont pas eu l’opportunité et de ce fait peuvent se retrouver isolés, hors du cadre maternant que peut représenter la famille.
Il est alors temps de percevoir les choses autrement dans cette nouvelle configuration et de s’autoriser à opérer un pas de côté. Trois axes rendus intéressants par la situation d’empêchement sociale :
Un sentiment d’exclusion
Se sentir exclu est vécu comme la désappartenance à un groupe , ici le cercle familial voir amical. Apprenons à faire la part des choses ! Si un senGment de solitude prend part de vous, il ne s’agit pas non plus d’une exclusion. Le caractère imprévu n’engage pas son désir ou le désir de l’autre dans l’état de la situation actuelle.
Chers expatriés, si vous ne pouvez vous réunir auprès de vos proches cela n’est pas conséquent à des antécédents familiaux ou à une faille narcissique. Une distance importante conjuguée à une situaGon hosGle ne vous permet pas de vous positionner comme vous l’auriez peut-être souhaités et d’aller dans le sens de votre désir. Ne pas tout mélanger car le senGment d’exclusion pourrait réacGver des blessures plus anciennes.
Un conflit de loyauté
Si noël est aisément représenté dans la conscience collective comme un moment heureux de partage et de perfection, la réalité en est souvent ternie. Une famille est dysfonctionnante par nature, elle non plus n’échappe pas à l’échec du parfait.
Si chacun d’entre nous arborons une place, celle-ci peut se démultiplier en fonction de qui est pré-sent autour de la table. Nous pouvons alors être l’enfant, le parent, le frère ou la nièce d’un des membres du lieu. Et cela ne va pas sans existence d’un conflit, d’un désaccord, d’un moment vécu avec ce proche qui nous pèse plus qu’autre chose.
C’est ça le conflit de loyauté que nous tentons bien trop souvent de protéger. Pourquoi ne pas créer de la situation d’isolement; et non d’exclusion; ses bénéfices quant à la possibilité de sortir d’un schéma sclérosé où le dialogue serait corrompu et l’envie lésée ?
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Un moment pour se questionner
Prendre le temps pour soi, c’est aussi un moment de réunion et ne perdons pas un des objectifs de ces fêtes commémoratives, s’il n y a pas de réunion à plusieurs cela est possible seul !
Sorti du psychodrame familial, l’ancrage dans le présent permettra d’apprécier et reposer ses émotions dans quelque chose qui nous appartient et qui n’avait peut-être pas la chance d’être conscientiser. C’est redonner de la valeur au chose qui nous importent ou qui font sens. C’est la possibilité d’appréhender les choses différemment à la prochaine réunion familiale et de se montrer enfin tel que l’on est.
Il y a toujours quelque chose à creer d’une expérience agréable ou non et ce noël particulier peut être appréhendé comme un moment idéal pour se questionner.
Parce que cela nous est imposé et nous bouscule, nous avons la possibilité de sortir du schéma répétitif de nos actions. Penser et faire le point sur nos relations familiales nous pousse à considérer la situation comme un élément déclencheur.
Cela peut avoir un effet assainissant dans les relations sociales que nous entretenons et nous faire sortir de quelque chose dans lequel on ne se sent pas inscrit. La remise en question et l’auto-évaluation pour mieux comprendre qui l’on est dans le parcours évolutif que nous traversons de manière singulière.
Parce que cette fête agréable peut s’avérer contraignante, il est parfois judicieux d’accepter que certaines personnes puissent décliner ou s’absenter le temps de remettre à niveaux les individualités qui viendront à nouveau s’attabler.