En période de nouvelles résolutions et dans un contexte marqué par une nouvelle vague de contaminations, nous avons plus que jamais besoin de nous concentrer sur l’essentiel et de revoir nos objectifs. Pour cela, nous avons demandé l’avis d’expert de la psychologue clinicienne Karine Miquelis.
Quels sont vos conseils pour bien aborder ce début d’année ?
Il est primordial d’éviter de se mettre la pression ou d’être subitement trop exigeant avec soi-même. Pensez que les choses sont en continu, en construction permanente… S’il est important pour votre « process » de démarrer quelque chose de nouveau, il faut être certain d’avoir posé des bases solides à cette construction. D’être prêt à l’entamer, que rien ne viendra parasiter ce cheminement.
Quelle est la prochaine étape ?
Ensuite, abordez les choses en fonction de « qui vous êtes », de votre propre personnalité. Il n’y a pas de plan universel. Votre manière de faire ne sera pas forcément identique à celle d’un proche ou d’un ami. Par contre, il existe quelques étapes que vous pourrez suivre afin d’établir une base de départ. De petits outils comme : Écrire ce que vous souhaitez mettre en place, vos résolutions sur un papier et les rayer au fur et à mesure qu’elles seront réalisées. Ou bien instaurer une petite routine concernant une ou deux résolutions qui vous tiennent à cœur et qui lanceront la dynamique (ex : un cours de sport le matin et prendre 30 minutes dans la journée pour se ressourcer) Cela vous aidera à poser des bases saines.
Du point de vue psychologique, à quoi correspondent les bonnes résolutions ?
Pour répondre à ça, il faut penser le terme de « résolution » sur le plan lexical. L’idée dominante est celle de la dissociation, dissolution ou transformation.
La résolution en psychologie cognitive est d’ailleurs associée aux problèmes que résout un patient grâce à ses processus mentaux. Sur le plan de la psychologie clinique et psychopathologie, « résoudre » n’est pas un concept encore très développé.
Comment choisir ses résolutions ?
Il n’y a pas de « bonnes » ou de « mauvaises » résolutions, cela appartient à chacun. Comme je l’ai dit, c’est un processus très personnel. Nous ne sommes pas tous sur le même plan de lecture du monde, de nos possibilités, capacités, difficultés… La bonne résolution pour moi n’est pas celle de l’autre, il s’agit surtout d’en finir avec quelque chose. Si ma résolution est d’arrêter de fumer alors je dois quitter une chose. Si ma résolution est d’être heureux, je dois également quitter un état qui ne me le permettait pas. Quelles que soient mes résolutions, ce ne sont pas des espérances, elles sont des décisions à l’heure où je les évoque. Prendre conscience de ça, permettra certainement d’agir et d›agir en ce sens et non d’attendre que cela arrive, ce que l’espoir sous-tend.