Le pouvoir de la respiration

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Septembre sonne le mois de la reprise… sur le plan psychique, quelque chose est en germe.
Soit l’on reprend son rythme, soit l’on tente d’en trouver un autre, mais ce qui est le plus gênant est lorsque l’on est obligé de continuer ou perdurer dans quelque chose qui n’est pas convenable.

Je fais référence aux enfants et leur intégration à l’école. Outre le fait que l’enfant, l’adolescent, doit s’acclimater à son nouvel environnement de classe et trouver rapidement ses repères afin de nager comme un poisson dans l’eau pour vivre ses expériences, il doit encore maintenir certains gestes barrières.

« Gestes barrières » … ils seront une entrave au contact, au partage, à l’identification et au besoin fondamental qu’ont les enfants à se rencontrer, se parler et se comparer. Là est leur vie psychique, fondatrice de l’humain qu’ils deviendront.

Apparaissent aujourd’hui des retards de parole, des TOCs et phobies sociales. Egalement des problèmes de concentration ou retards de lecture. Attention à ne pas vous y méprendre, ces difficultés sont un moyen de faire valoir que quelque chose ne va pas et permettent d’exprimer le mal être de la personne concernée. Ces difficultés indéniablement engendrent du stress, de l’anxiété et parfois des troubles de panique.

De plus en plus, les individus qui s’orientent ou orientent un tiers vers une thérapie, ont déjà l’idée de thérapies brèves qui viendraient se concentrer sur la forme du symptôme. Mais encore une fois ne vous méprenez pas, si le TOC ou la phobie sociale s’installe, c’est que le sujet n’a trouvé d’autre forme plus utile et cohérente pour l’exprimer. En quelque sorte, j’exprime là où il y a un espace possible.

Alors que faire en tant qu’adulte, en tant que parent ?

Le jeu est salvateur, et pour tous ! Il peut se trouver dans le mode relationnel que vous entretenez à la maison, dans le temps que vous lui accordez et dans le fait de laisser votre enfant jouer sans devenir une forme de récompense. Un enfant qui joue est un enfant qui va bien.

La respiration. C’est le moyen le plus indispensable, sensé et naturel pour l’humain. L’utilisation de masque toute la journée a une charge anxiogène lorsqu’il n’est pas lié à la fonction du sujet, tel l’infirmière. Il est urgent de permettre à vos enfants de se reconnecter avec la respiration. Laissez-leur la possibilité de ne plus faire exister ce masque ni à la maison, ni dans les lieux où cela reste possible. Privilégiez d’ailleurs des lieux ouverts, au sens propre comme au figuré !

De petits exercices de respiration s’avèrent efficaces, rapides, faciles à exécuter.

Je vous donne un exercice ci-dessous que petits et grands peuvent pratiquer et qui ne dure qu’entre 3 à 5 minutes.

La cohérence cardiaque :

  1. S’assoir les 2 pieds au sol et décroisez (posture allongée possible). Mains sur les cuisses ou un support. Fermez les yeux pour plus de confort et pensez la zone du coeur (sur la poitrine à gauche).
  2. Prenez conscience mentalement de votre respiration dans cette zone du coeur. Concentrez-vous sur vos sensations d’inspiration et d’expiration et ce sans effort.
  3. Lorsque cela est confortable, pensez à une personne, un sentiment ou situation agréable, d’amour.

Ensuite …  Inspirez pendant 5 secondes puis expirez pendant 5 secondes, soit 6 fois par minutes    

• Inspirez profondément par le nez pendant 5 secondes en adoptant une respiration abdominale (le ventre se gonfle)

• Soufflez profondément par la bouche pendant 5 secondes, toujours avec le ventre.

  • Durée :
    Il est important de garder la même durée d’inspiration et d’expiration. Si 5 secondes vous parait difficile, il n’y a pas de problème à diminuer le tempo. Mais toujours le même temps. Les effets physiologiques de très court terme perdurent 5 à 6 heures après 5 mn de pratique, donc si vous pratiquez jusqu’à 3 fois par jour, cela fait sens !

Besoin de soutien ?

  • Bienfaits :
    – C’est une technique facile à intégrer dans la vie quotidienne qui permet une meilleur maîtrise du stress, des troubles anxieux ou troubles de panique.

    • Le système nerveux autonome impliqué dans la réaction de stress va être renforcé et donc plus flexible pour lutter contre les pathologies psychologiques et somatiques.
    • Un meilleur équilibre cardio-respiratoire et cérébral, d’où son appellation cohérence cardiaque.

    Si le trouble persiste ou est difficile à prendre en charge, orientez-vous vers un professionnel de la santé psychique. Il est toujours préférable de gérer le problème rapidement avec quelques séances de soutien.

Karine MIQUELIS, Psychologue Clinicienne